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#12 – Cuenca, Valence et Saragosse: des bus et des trains

4 jours et 3 régions traversées. Pas de voiture cette fois-ci, nous avons voyagé éthique, responsable et écolo.

Ah Cuenca ! Voilà 2 mois que je rêvais, vivais, respirais, mangeais et pensais Cuenca. Une véritable obsession, je n’étais plus que l’ombre de moi-même. Encore une ville perchée là haut dans les collines : selon le point de vue, « ça grimpe et ça grimpe » ou « ça descend et ça descend ». Autant vous dire qu’on a fait les deux, montée et descente. Ceci dit, on a commencé par la montée. Intéressant, n’est-ce pas ?

Cuenca, c’est la deuxième ville à absolument voir après Tolède en Castille La Manche – sur les terres de Don Quichote. A vérifier, mais je ne crois pas que Cuenca fasse l’objet d’un des décors du roman de Cervantès pour des raisons à la fois techniques et pratiques : 1) ça grimpe, beaucoup trop pour les kilos d’un Sancho Panza  2) nous n’avons pas vu de moulin. Voilà.

Cuenca est principalement connue pour ses « Casas Colgadas » et franchement, ça vaut le détour. Des maisons suicidaires, retenues par la falaise. Leur rôle était évidemment défensif, elles accueillent aujourd’hui un musée (que nous n’avons pas visité… bouuuhh ! jetez-nous dans la fausse aux lions).

Il faut traverser un pont afin de vraiment profiter de l’atypisme de la ville. Un pont flippant construit par notre Gustave Eifel national. Cocorico. Enfin, « Cocorico »… tout ça ne nous donne pas des ailes, alors traverser ce pont relève de la pure folie. Pour vous lecteurs, nous avons pris ce risque – c’était notre devoir.

Bon ok, on a peut-être pas visité le musée, mais on a quand même vu une cathédrale, pas mal non?

Au revoir Cuenca.

1 heure de train « VIP » plus tard, Valence nous accueillait à bras ouverts.

Valence, sorte de ville rebelle dans la province du même nom (humilité à la parisienne). A Valence, les chats tiennent la ville et les chiens revêtent des écharpes. Chouette.

Valence n’aura pas été l’étape culturelle de ce « road trip », avouons-le. Notre routard ne traitant pas de la région, nous étions complètement perdus. Alors on a fait du vélo et on a mangé au « Mercado Central » (qui a d’ailleurs détrôné le Mercado San Miguel (souvenez-vous, nous en parlions ici) de Madrid dans notre « top 2 des marchés espagnols »).

Belle idée que la location de vélo, cela nous a permis de visiter des coins que nos pieds n’auraient que difficilement ralliés. A commencer par la cité des Sciences. Là bas c’est un peu un mini Dubai espagnol consacré à la science et aux poissons, bâti (lui aussi) avec de l’argent corrompu (d’après le loueur de vélo). Argent sale ou pas, les amateurs d’urbanisme que nous sommes apprécient le détour.

Et puis la mer. Une zone entièrement contrôlée par les chats.

Tout comme ici, dans le centre ville de Valence. Nous avons pris ces photos à nos risques et périls (une fois encore).

Au revoir Valence.

4 heures de bus plus tard, Saragosse nous accueillait à bras ouverts. (Impression de déjà vue ? Ceci n’est pas une impression).

700 000 âmes peuplent Saragosse. Je comprends cet attroupement : ici, un vent glacial s’abat sur la ville alors plus on est de fous, plus on a chaud.

La ville compte quelques merveilles : la Basilique du pilier et la Seo, une très belle cathédrale comparable à celle de Tolède (dont vous ne verrez que l’architecture extérieure, les photos étant interdites à l’intérieur, et c’est bien dommage car l’extérieur de la cathédrale n’est clairement pas à la hauteur de son intérieur).

Ah la Basilique, quelle histoire : une architecture renversante et une origine littéralement incroyable. Pour l’architecture, c’est plus bas. Pour l’histoire, c’est ici. La basilique fut construite suite à l’apparition de la vierge sur un pilier. Selon les sources, la vierge aurait transporté elle-même le pilier. Chapeau. Personnellement, je crois plus au Père-noël. Qu’importe, la foi laisse souvent derrière elle de bien belles choses.

Cela faisait longtemps que nous n’avions pas grimpé en haut d’un clocher. Et ne boudons pas notre plaisir, cette fois-ci il y avait un ascenseur.

1h30 plus tard, nous retrouvons Madrid que nous avions quitté enneigée. Fin du voyage. Nous sommes des loques. Voyager écolo, c’est fatigant.

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